Les personnes présentant un syndrome métabolique auraient besoin de consommer des quantités de vitamine C plus importantes que les autres.

Une personne est considérée comme présentant un syndrome métabolique lorsqu’elle réunit au moins trois des éléments suivants : une obésité abdominale, une pression sanguine élevée, une glycémie élevée, une faible concentration de « bon » cholestérol et des triglycérides élevés.

On observe un plus faible statut en vitamine C chez les personnes présentant un syndrome métabolique que chez les autres.

Une alimentation riche en graisses saturées crée dans l’organisme une inflammation à bas bruit qui, à son tour, conduit au développement du syndrome métabolique. Cette alimentation peut également favoriser un déséquilibre dans la composition du microbiote et, par suite, perturber le fonctionnement de l’intestin. Tout cela va contribuer à faire passer des endotoxines dans la circulation sanguine. Les endotoxines favorisent la chute des concentrations de vitamine C et exacerbent l’inflammation le long de l’axe foie-intestin, augmentant ainsi les besoins en éléments de défense antioxydante et, en particulier, en vitamines C et E.

Des antioxydants comme les vitamines C et E jouent en effet un rôle crucial dans la protection contre le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica.... Celui-ci se développe par l’intermédiaire de l’inflammation et des radicaux libresUn radical libre est un atome ou une molécule qui possède un électron célibataire parce qu’il ... qui lui sont associés.

La vitamine C protège la vitamine E et permet sa régénération. En cas de peroxydation lipidique, la vitamine E intervient et a donc besoin ensuite de la vitamine C pour se régénérer. Si celle-ci n’est pas présente en concentration suffisante, la vitamine E va disparaitre et l’organisme perdre une protection antioxydante importante. Un cercle vicieux peut alors se créer.

Des personnes présentant un syndrome métabolique pourraient consommer des quantités de vitamine C identiques à celles consommées par des personnes ne le présentant pas et avoir malgré tout, des concentrations plasmatiques plus faibles de vitamine C.

Pour les chercheurs, il semble important que des études examinent les effets d’une chute des concentrations de vitamine C et de leur rétablissement sur les dysfonctionnements de la barrière intestinale, sur le passage des endotoxines dans la circulation sanguine ainsi que sur la circulation de la vitamine E.

Traber MG et al., The relationship between vitamin C statut, gut-liver axis and metabolic syndrome. Redox Biology 2018, doi.org/10.1016/j.redox.2018.101091.

10 janvier 2019